Itaka-Escolapios et sa présence dans les "Trastévere" du monde.

Calasanz

Plus de deux milliards de personnes dans le monde vivent dans des zones marginalisées, en majorité il d’agit de personnes de moins de 25 ans vivant dans des pays pauvres. Ces personnes se voient condamnées à une vie sans respect de leurs droits les plus élémentaires et dans de nombreux cas, sans espoir d’accéder à une éducation de qualité qui leur permette d’améliorer cette situation.

José de Calasanz, lors du printemps 1597, se sentît appelé et guidé vers les enfants pauvres et abandonnés du Trastévere. Là-bas, parmi les plus pauvres de Rome et dans la sacristie d’une paroisse, il ouvrit la « première école populaire et gratuite d’Europe ».

Plus de 400 ans après, les Pères Piaristes, sommes toujours fidèles au charisme de Calasanz en étant présents dans les zones les plus nécessiteuses des pays sous-développés. Les centres socioéducatifs, écoles, centres de formation professionnelle, deviennent, de même que l’école de Sainte Dorothée dans le Trastévere, le cœur et la vie de plusieurs populations pauvres et vulnérables.

Nous présentons dans les paragraphes ci-dessous la réalité des quartiers et des projets qui sont mis en œuvre par Itaka-Escolapios au Cameroun, Bolivie, Inde, Venezuela,…

CAMEROUN

L’activité d’Itaka-Escolapios au Cameroun est centrée principalement au niveau de l’appui à un réseau d’écoles primaires dans les villes de Bafia, Bamenda et Bamendjou.

A Bafia, dans le quartier « Résidentiel » où se trouvent l’école et sa cantine scolaire, habitent quelques 9.000 personnes, avec environ 37% d’enfants. Elle est située dans la périphérie de la ville, étant donné qu’il n’y a pas longtemps le quartier était de la brousse. La population se consacre à l’agriculture de subsistance, il n’existe pas beaucoup de maisons de construction solide. Le niveau de vie économique est très faible, ce qui entrave fortement le progrès scolaire des élèves en raison des faibles moyens et les conditions d’études pour les enfants qui pour la plupart vivent dans des maisons d’une seule pièce, en poto-poto, souvent sans électricité ni eau courante.

Dans la ville de Bamenda se trouvent trois écoles et leurs cantines scolaires gérées par Itaka-Escolapios : Saint Michel de Futru, Saint Gabriel de Mbelem et Saint Joseph Calasanz de Menteh. La majorité de la population vit dans maisons dispersées à la périphérie de la ville et possède de petits champs. Dans cette région les familles rencontrent de nombreuses difficultés à subvenir aux besoins du nombre relativement élevé d’enfants. Ces derniers aident dans les tâches ménagères et/ou champêtres et ne reçoivent pas l’alimentation nécessaire pour l’effort physique et intellectuel exigé par leurs obligations familiales et scolaires.

A Bamendjou, une grande partie de la population vit également de l’agriculture de subsistance, les données affichent plus de 50% de la population sans emploi et que l’insertion professionnelle des femmes est presque nulle. Ici, Itaka-Escolapios gère six écoles primaires (certaines avec un cycle maternel) avec leurs cantines scolaires, dirigées par les Pères Piaristes : Bamendjou-Centre, Toba, Latsit, Mboum, Toumi et Ndang.

BRÉSIL

Itaka-Escolapios est présente dans trois villes : Governador Valadares, Belo Horizonte et Serra, où elle gère trois Centres Socioculturels.
A Governador Valadares, le centre se situe dans le quartier populaire de « Santa Helena », zone dominée par la pauvreté et la précarité économique qui caractérisent de manière significative la vie de ses habitants notamment pour les enfants et jeunes, filles et garçons.
Dans la région de São Paulo-Goiânia de la commune de Belo Horizonte, Itaka-Escolapios gère un des Centres socioéducatifs du Brésil. Construis pour regrouper et améliorer le travail qui était développé par le biais de nombreux locaux dispersés dans les quartiers les plus défavorisés. Le Centre réalise des activités culturelles, de formation, de temps libre et d’assistance social pour les habitants d’un environnement marqué par la pauvreté, l’analphabétisme, le travail des enfants et des problèmes tels que la toxicomanie.
Le Centre de la ville de Serra offre des services aux populations des districts de Feu Rosa y Vila Nova de Colares marqués par des niveaux élevés de violence et de pauvreté. Quartiers nés du déplacement des populations des villages et les quartiers marginaux de la ville de Victoria.

VENEZUELA

« Impacto », « El Trompillo » et « La Lucha » sont trois quartiers populaires des villes de Valence, Barquisimeto et Carora dans lesquelles est présente Itaka-Escolapios.

Dans le quartier « Impacto », dans le secteur « La Loma » de la zone sud de la ville de Valence, l’action éducative d’Itaka-Escolapios est centré au niveau du projet d’éducation de mineurs à nécessités éducatives spéciales. Dans ce quartier, né de l’immigration provoquée par l’industrialisation de la ville, les conditions de vie sont précaires à cause de l’absence de services de base relatifs à la santé ou l’éducation.

Le quartier « El Trompillo » est situé dans la périphérie de la ville de Barquisimeto, juste au niveau du pourtour nord de la ville. Le quartier se trouve dans les poches de pauvreté qui entourent les grandes villes latino-américaines. Dans le quartier, qui nait du fait des invasions menées par des migrants vers les plantations, se divise en quatre secteurs comportant chacun 12.000 habitants. Dans ce quartier, Itaka-Escolapios gère un Lycée dont l’objectif visé est de palier à l’absence d’institutions éducatives.

L’un des secteurs présentant les besoins socioéconomiques les plus importants de la ville de Carora, dans le quartier de « La Lucha », se trouve le projet du Centre Communautaire Calasanz. Cette communauté se situe dans une zone qui souffre de carence des services de base, où 70% des logements sont des constructions de tôles usagées, instables et n’offrant aucune sécurité. L’âge de la majeure partie de la population oscille entre 15 et 25 ans, avec un nombre élevé de mères à la tête de familles monoparentales en situation de pauvreté extrême.

INDE

Kamda est une agglomération de près de 10.000 habitants dans laquelle Itaka-Escolapios gère une école et un internat. Elle est composée de petites maisons éloignées les unes des autres, formant ainsi des « Tolis » (petits quartiers ruraux) d’accès difficile, tous ayant comme voies de communication des sentiers dans la brousse et des terrains escarpés. Toute la zone est habitée par des familles appartenant au peuple « Munda », une des nombreuses tribus indoues appelées de manière générique « adivasis ». Elles ont vécu à l’écart durant des siècles, avec peu de ressources, revenus moyens de 0,73 € par jour ; leurs conditions de vie sont, pour la grande majorité, de pauvreté extrême : sans énergie électrique, ni installations hydrauliques ou gaz. Le sol des maisons est généralement en terre, des murs de poto-poto et toiture de paille.

BOLIVIE

L’activité d’Itaka-Escolapios en Bolivie est centrée à l’action éducative de trois des zones rurales les plus misérables des Andes.

A Anzaldo, commune proche des 10.000 habitants (avec un noyau urbain d’un peu plus de 1.200 habitants), Itaka-Escolapios est responsable d’une école, une cantine scolaire pour enfants et un internat. Ces structures, dans une commune dans laquelle près de la moitié de la population es mineure, prétendent garantir une éducation de qualité aux personnes défavorisées. Certains indicateurs comme la malnutrition, les revenus, la mortalité ou l’analphabétisme ont permis de classer cette commune à des niveaux similaires de ceux de l’Afrique Subsaharienne.

Uncia est une commune du département de Potosí, avec plus de 25.000 habitants dont l’activité économique centrale est l’agriculture de subsistance pratiquée dans de petites parcelles et de pâturage. Le principal produit cultivé est le blé, avec des niveaux de production très faibles et irréguliers notamment à cause de la dispersion et l’irrégularité des pluies. Il s’agit d’une des communes les plus pauvres du pays, occupant le 282e rang sur 314 selon le dernier classement de développement humain municipal de Bolivie. Ici Itaka-Escolapios gère un internat qui garantit une éducation de qualité aux enfants les plus pauvres et éloignés de la commune.

A plus de 3.000 mètres d’altitude se trouve Cocapata, commune dans laquelle une école et un internat facilitent l’éducation de filles et garçons vivant éloignés du village, à plus de 5 heures de marche à parcourir pour rejoindre l’école. Une économie centrée dans les activités agropastorales de subsistance situe la commune au 294e rang sur 314 pratiquement à la fin du classement des de Développement Humain Municipal du pays.

AUTRES RÉALITÉS

Dans les périphéries de Bata, la capitale de Guinée Équatoriale, dans le quartier Ekobenam, il existe une école primaire et secondaire des Ecoles Pies. Itaka-Escolapios commence sa présence dans ce quartier modeste de la capitale équato-guinéenne, avec l’idée d’appuyer l’agrandissement du centre éducatif. Ekobenam est un quartier en pleine croissance, avec un niveau élevé de chômage, de nombreux enfants en âge scolaire sans offres éducatives.

En République Dominicaine la présence des Pères Piaristes est variée. Des quartiers périphériques tels que « Cucama », « Cumayasa », « Villareal », « Brisas del Mar », « María Trinidad Sánchez » ou « La Puya » ont des centres communautaires, bibliothèques, dispensaires médicaux et paroisses qui garantissent une éducation intégrale des enfants et jeunes.

Au Nicaragua, dans le quartier « Sutiaba » de la ville de Léon où vit une population indigène dans des conditions précaires, l’Ordre des Écoles Pies gère un collège et un centre culturel qui rendent possible et renforcent le labeur éducatif des enfants, filles et garçons, les plus défavorisés.